Ratchet mix Jak - Chapitre 65

Chapitre 64 : Les meilleurs amis

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Auteur : gag_jak

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-Jak : Daxter !

Jak se mit à courir dans la direction où il avait vu la beloutre atterrir. Il ne savait quoi ressentir. Daxter était maintenant un ennemi, sa mort pourrait le réjouir ; mais Daxter était aussi son meilleur ami, et même si ce dernier ne ressentait plus la même chose pour lui, son cœur était toujours envahit par les mêmes émotions. Et celle qui dominait les autres en ce moment là n’était autre que la peur.
La peur d’apprendre la mort de Daxter.
Cette peur grandissait au fur et à mesure qu’il avançait.
« La peur est la plus infâme des ennemie » pensa-t-il.

Et soudain, il le vit.
Daxter était assis contre un arbre et ne bougeait plus. Ses yeux étaient clos.
Le cœur de Jak, qui battait précédemment à tout rompre, s’était comme arrêté.

« Est-il mort ?! Impossible… »

Il s’approcha lentement de son ami en espérant qu’il manifeste le moindre signe de vie.
Et c’est ce qu’il fit.
Daxter ouvrit doucement les yeux en battant plusieurs fois des paupières.
Jak vit que son thorax robotique se soulevait et se rabaissait dans un rythme constant.

« Il respire encore… Ses organes ne sont pas tous robotiques ».

Daxter toussa à trois reprises, et à la dernière, des gouttes de sang atterrirent sur sa main droite. Il la souleva et la fixa longuement, puis il affirma dans un rire sans joie.

-Daxter : À croire que je ne suis pas totalement robotique…
-Jak : Daxter… C’est bien toi ?! Pas l’esprit dégénéré qui habite ton corps ?
-Daxter : C’est bien moi… Pardonne moi Jak…. J’ai fait des choses…. Des choses dont tu n’as pas idées ! Bien pire que ce que j’ai fait à Dante.
-Jak : Mais ce n’était pas toi !
-Daxter : Si ! Jak… Je pensais et j’agissais selon mes intentions… Lorsque j’ai tué Dante, je l’ai voulu ! J’ai pensé que je devais le tuer !
-Jak : Mais tu ne contrôlais pas ces pensées !

Daxter baissa les yeux, fixant toujours sa paume robotique.

-Daxter : Oui… C’est sans doute vrai… N’empêche que ses souvenirs me rongent de l’intérieur. Quelle culpabilité… C’est si atroce…
-Jak : Mais là, t’es pensées ne sont plus destructrices ?
-Daxter : Non… toutes mes idéologies ont changés au moment où j’ai heurté le sol.
-Jak : Tu as été victime d’un virus informatique qu’Errol a implanté dans ton bras robot ! C’est ça qui contrôle tes pensées, tes mouvements….

Il ferma les yeux et compléta :

-Jak : … Ton apparence.

Il le regarda droit dans les yeux. Le visage de Daxter semblait si triste, il semblait avoir perdu sa joie et son humour d’antan. Mais surtout, il semblait avoir perdu l’envie de vivre.
Une larme apparue au seuil de sa paupière droite – la seule qui n’était pas robotique –, elle coula le long de sa joue et tomba lentement dans l’herbe.

-Daxter : Jak…
-Jak : Ne t’en fais pas Dax ! Nous allons te sauver ! Même si nous ne pouvons pas changer ton apparence physique, nous pouvons retirer le virus grâce au CD qu’Al et Kiera ont décodé pour t’aider. Et après… Nous retournerons sur notre planète et nous continuerons notre vie sereinement ! Qu’en dis-tu ?

En disant ces mots, Jak recouvra l’espoir qu’il perdait de jours en jours, d’heures en heures, de minutes en minutes, de secondes en secondes… Cet espoir était comme sa vie. Cet espoir ne se résumait que par le retour de son ami. Cependant Daxter ne répondit pas :

-Jak : Alors ? N’est-ce pas un bon plan ?
-Daxter : Jak…
-Jak : Alors ?

Jak s’efforça de sourire pour mieux convaincre son ami.

-Jak : Qu’en penses-tu ?
-Daxter : Tue moi…

Les jambes de Jak le lâchèrent d’un seul coup et il tomba à genoux.
Son espoir venait de disparaître comme il était venu… Juste par deux mots. Deux mots qu’il n’oublierait jamais. Deux mots qui le faisait se sentir à moitié mort.

-Jak : Qu… Quoi ?
-Daxter : Tue moi…
-Jak : Non ! Mais pourqu… ?
-Daxter : Tu ne sais pas ce que je ressens. Je ne veux pas que tout recommence ! Je ne veux pas que je recommence à tuer toute âme qui vive ! Ce n’est pas moi ! Non… Moi je ne suis pas comme ça…
-Jak : Mais je le sais !
-Daxter : Je n’en doute pas… Mais par contre ça ne marchera sûrement pas… Ton plan est bien trop simple pour qu’il réussisse sans encombre…
-Jak : Je ne te tuerais pas !
-Daxter : Jak…
-Jak : Je ne t’abandonnerai jamais ! Je t’en fais la promesse…. Comme tu me la faites…

Il referma les yeux… Revoyant la scène qu’il venait de citer :

« -Daxter : Ne t’inquiète pas, jamais je ne t’abandonnerai… »

-Daxter : Cette promesse… Excuse la moi comme tout le reste. Je ne peux pas la tenir…
-Jak : Au diable cette promesse ! Je m’en fiche !
-Daxter : Tu t’en soucis plus que ce que tu essaie de me faire croire…
-Jak : C’est faux ! Le seul pour qui je me fais du souci maintenant c’est toi ! Et c’est pourquoi je ne t’abandonnerai pas !
-Daxter : Soit… Je te libère donc de ta promesse !
-Jak : Da… Daxter… Ne dis pas n’importe quoi !
-Daxter : Je ne veux pas te faire souffrir… Alors tue moi, comme ça je ne pourrai jamais te faire du mal.

Jak, toujours à genoux, se retint de tomber sur le ventre en s’appuyant contre le sol avec ses bras. Des énormes larmes coulèrent le long de ses joues pour tomber en dessous de lui.

-Daxter : Ça ne te ressemble pas de pleurer…
-Jak : Je sais ! Mais là… c’est tellement différent !
-Daxter : Pas vraiment…
-Jak : Te rends-tu compte de ce que tu me demandes ?!

Sous le silence, il continua :

-Jak : Tu es mon meilleur ami Dax ! Tu te souviens ? Tout ce que nous avons traversé ! Les étapes les plus dures… Quelle qu’elle soit.

Les souvenirs affluaient dans sa tête :

Il revoyait leur traversé vers l’île de la brume, lorsque Daxter était tombé dans l’eau.
Il revoyait sa transformation en beloutre et le rire qu’il ne put retenir.
Jak revoyait également toutes les maladresses de son compagnon à Abriville ; sa brillante démonstration au volant d’un véhicule et toutes les fois où il l’avait encouragé.
Il n’oublia pas non plus toutes les fois où son ami à poils lui avait sauvé la vie dans cette aventure…

Celle où il les sauva d’Huild et de Mistof à Automèga 5.
Celle où il risqua sa vie pour empêcher leurs morts contre Slach.
Sans oublier celle où il massacra Trifou à Wortana.

-Daxter : C’est vrai… Nous avons vécu plein de choses ensemble… Des choses inoubliables…
-Jak : Oui !
-Daxter : Mais ma mort est inévitable.
-Jak : Je sais ! Tu mourras un jour ! Comme nous tous ! Mais ce n’est pas aujourd’hui ! Pourquoi ne veux-tu pas venir avec moi ? Daxter… j’ai lutter pour te retrouver. Et notre amitié ne peut pas finir comme ça !
-Daxter : J’aurais voulu accepter… Mais je sens le virus dans ma tête… Il se bat pour reprendre le contrôle de mon esprit… Je ne pourrais pas lui résister éternellement ! Dans moins de cinq minutes ce sera trop tard. Et je ne veux pas être à nouveau soumis à des desseins diaboliques ! C’est pour quoi je te le demande à nouveau… Tue moi !
-Jak : Daxter… Je ne peux pas…
-Daxter : Je t’en supplie !
-Jak : Non…
-Daxter : Je n’aime pas faire du mal ! Pourtant cet état m’y oblige ! Tu sais comme moi qu’il n’y a pas d’autres alternatives ! Je ne suis qu’un pantin…
-Jak : Daxter…
-Daxter : Je t’en pris ! Libère moi !

La voix de son ami résonna dans la tête de Jak, elle était si implorante, si désolante, si triste…

-Jak : Je ferais tout pour toi… Mais ça… C’est au dessus de mes forces…
-Daxter : Pourquoi ?! !
-Jak : Mais parce que je t’aime ! Je t’aime profondément ! Je t’aime comme un frère ! Tu en es un pour moi ! Tu fais partie de moi…

Il s’essuya les yeux d’un revers de manche.

-Daxter : Errol a commis bien des crimes… Mais cette fois il est allé trop loin…
-Jak : Nous le tuerons ensemble !
-Daxter : C’est impossible.

Les jambes de Daxter se redressaient petit à petit, pour passer de assis à debout.

-Daxter : C’est trop tard !
-Jak : Quoi ?
-Daxter : Je ne contrôle pas mes jambes ! Elles se lèvent de leur propre chef. Le virus est en train de gagner !
-Jak : Non ! Je ne veux pas !
-Daxter : Tue moi ! Avant que je ne te tue !

Les doigts de la beloutre se serrèrent contre l’écorce de l’arbre, l’écrasant dans un petit bruit.

-Daxter : S’il te plait !

Jak faisait face au choix qu’il allait devoir prendre. Une dernière larme coula de l’œil de Daxter.

-Daxter : Je n’aime pas… être comme ça !
-Jak : C’est au dessus de mes forces !
-Daxter : Vise la partie non robotique ! C’est la seule qui peut être affectée !
-Jak : Non Daxter…
-Daxter : Dans l’état de faiblesse où je me trouve, une balle suffira !
-Jak : Mais tais toi !!


Les yeux de Daxter devinrent soudain blanc et un sourire s’afficha sur ses lèvres. Ce n’était pas le même sourire qu’avant, ce sourire, lui, avait quelque chose de maléfique. Il fronça les sourcils.

-Daxter : Tu as eu ta chance !

Il bondit rapidement sur son compagnon, poing en avant, prêt à lui arracher la tête d’un seul coup. Jak réagit rapidement : il sortit son Blaster de derrière son dos et tira.
Un seul coup de feu.
Le seul qu’il allait regretter à vie.
Les oiseaux dans les arbres décollèrent en poussant des cris effrayés.
Daxter s’étala contre le sol.
Du sang coulait de la bouche de son corps sans vie.
Et Jak hurla de désespoir.



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